Daniel en etat de grace

Daniel acheva son jeûne et sa prière au crépuscule, après avoir consacré chaque heure de la journée à l'élévation de son âme. Il avait jeûné de toute nourriture et de toute boisson, se concentrant uniquement sur ses prières, avec une seule pause entre deux et trois heures de l’après-midi pour récupérer son souffle et renouveler sa détermination.


Lorsqu'il se leva après la prière finale, un sentiment puissant l'envahit. Il se sentait enveloppé par une force invisible, comme un rempart inébranlable qui le protégeait des forces malveillantes. Ses adversaires pouvaient rôder, le guetter, mais c’était eux qui trébuchaient, eux qui se retrouvaient stoppes face à cette barrière divine. Pour la première fois depuis des années, il ressentait une absence totale de peur. Il avançait dans ce sanctuaire de paix intérieure, conscient que, même si le monde s'agitait autour de lui, son cœur restait ferme . Daniel savait qu'il pourrait vivre ainsi un peu de temps , contemplant la splendeur du Créateur, immergé dans ce sanctuaire spirituel qu'il avait atteint.


Il se mit à chanter, à célébrer, sentant sa voix s'élever vers le ciel. Chaque note semblait porter son appel, et il priait encore, demandant à l Univers  d’écouter sa voix, de lui être propice, de l’exaucer. Il implorait le Très-Haut de ne pas le repousser,de le garder sur le droit chemin malgré les difficultés et les pièges qui se dressaient devant lui. Il se savait surveillé, observé . Mais le regard attentif du Divin, et cette présence bienveillante le réconfortait dans chaque mot.

Son cœur était ferme, rempli de courage, d’un espoir nouveau. Il savait qu'il était dans un état supérieur, au-delà des inquiétudes terrestres. Cette présence était palpable, comme une douce brise entourant son être.


En marchant dans les rues, il était absorbé par cette plénitude qui le détachait de la matérialité. Il ne voyait plus les boutiques, ne prêtait plus attention aux passants. Il flottait littéralement, baigné dans un état de grâce et de sérénité, conscient de vivre un moment privilégié.  L’essence de l’expérience demeurait intacte. Il se sentait profondément béni, comme s'il touchait du doigt un état de conscience que rien, ni personne, ne pourrait jamais lui enlever.


Pour Daniel, ce sanctuaire n'était pas seulement un refuge temporaire, mais une promesse. Il savait qu'il n'était jamais vraiment seul, et cette assurance divine continuait de guider ses pas, comme un fil d’or le reliant à l’Infini.




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