Entre les lignes du quotidien
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Chapitre X : Entre les lignes du quotidien
Les minutes qui ont suivi ont été floues. J’ai attrapé le téléphone, hésitant entre appeler un médecin ou attendre que la douleur se calme. Mais sa voix, plus ferme que je ne l’aurais cru, m’a arrêté : « Non, ne fais rien. Je vais m’en remettre. Juste reste là. »
Alors, je suis resté. Pas en silence, parce que le silence, c’est le pire. J’ai commencé à parler, maladroitement, de tout et de rien. De ce que j’avais lu récemment, des souvenirs qui me revenaient, même de cette vidéo que j’avais regardée la veille et qui m’avait fait rire. Et elle, malgré la douleur, a esquissé un sourire.
Petit à petit, la tension dans la pièce s’est dissipée. La douleur était toujours là, mais moins écrasante. Et après un moment, elle a serré ma main et dit : « Merci… pour tout ce que tu fais pour ta vieille mère. »
C’est là que j’ai craqué, un mélange de soulagement et de trop-plein. Mais ce n’était pas grave, parce qu’à ce moment précis, elle s’en sortait. Pas seulement physiquement, mais avec cette force qui n’a jamais vraiment disparu.
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