Le souffle du matin



Chapitre : Le Souffle du Matin


Samuel se leva, comme tous les matins, avec ce poids familier sur les épaules. La journée s'annonçait longue, pleine d'obligations, de factures à payer, et de tâches à accomplir. Mais ce matin, il savait qu'il devait commencer autrement. Avant même de prendre son café ou de consulter ses emails, il sentit un besoin profond de se reconnecter à quelque chose de plus grand. Il avait repoussé ce moment trop souvent, mais cette fois, il s’arrêta.


Il s’assit au bord de son lit,  et prit une grande inspiration. La pièce était silencieuse, baignée d’une lumière douce, presque timide. Il se dit que ce moment, c’était un cadeau qu’il s'offrait à lui-même. Une pause, un souffle, avant que le tumulte de la journée ne vienne le happer. Il ferma les yeux et se laissa glisser dans cette prière qu’il connaissait par cœur.


La prière du matin, se dit-il, c’était plus qu’un simple rituel. C’était son ancre, ce qui le retenait dans la tempête de ses pensées. À chaque mot prononcé, il sentait la pression sur ses épaules diminuer, comme si, peu à peu, il déposait ses inquiétudes et ses doutes entre des mains plus grandes que les siennes. Là, dans cette brève communion, il n’avait pas à tout porter seul.


"Ce matin est un nouveau départ," pensa-t-il. Chaque mot de sa prière devenait une intention, un souffle qui l'élevait au-dessus de ses peurs. Il savait qu’il avait des défis à surmonter, mais en cet instant, ces défis semblaient plus petits. La prière lui apportait ce que rien d'autre ne pouvait lui offrir : la clarté.


En priant, Samuel comprenait que ce n’était pas seulement un moment spirituel, c’était une préparation, une fondation sur laquelle il allait bâtir sa journée. Cette prière lui donnait la force d’avancer, un pas après l'autre, sans craindre de trébucher. Il pouvait déposer le poids du stress, car il n’était plus seul à le porter.


Lorsqu’il rouvrit les yeux, il sentit une paix nouvelle l’envahir. Il n’avait pas besoin d’éclaircir toutes les zones d’ombre d’un coup, ni de tout résoudre immédiatement. Ce moment de prière avait suffi pour apaiser son esprit. Il se leva, plus léger, et se prépara pour sa journée.


Aujourd’hui, pensait-il, la prière lui avait donné la force de croire en quelque chose de plus grand que ses soucis. Elle l’avait propulsé vers cette certitude tranquille que, quoi qu'il arrive, il était prêt. Non pas parce qu’il était invincible, mais parce qu’il savait où puiser sa force.





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